Simplicité et efficacité
Au plus fort de l’association « Groupes Jean-Claude Simon » nous avons été jusqu’à 9 collaborateurs actifs dans différents domaines.  Nous avions choisi pour slogan « simplicité et efficacité » et nous tentions de mener des actions d’accompagnement performant qui satisfassent pleinement nos clients.  Notre activité en dehors de nos frontières, et parfois dans des pays en voie de développement, nous demandait une ouverture d’esprit et une créativité insoupçonnée au moment de la création de l’association mais nous restions fidèles à notre devise.  Quarante ans plus tard, l’heure n’est pas encore au bilan, mais il est certain que différentes pages se tournent et que nous pouvons nous réjouir de n’avoir jamais cédé à la tentation de se prêter à une course vers l’abondance exacerbée.
Pendant de nombreuses années, j’ai eu la chance de partager avec mes frères et sœurs une petite maison dans « ma » Lorraine chérie.  Là-bas, loin des préoccupations quotidiennes et avec ma complice de toujours, je me ressourçais en me consacrant à des activités très primaires telles que se chauffer, manger et courir les bois.  A chaque fois le même constat : vivre plus simplement, avec moins de confort et d’argent, enrichit et approfondit les événements car cela nous rapproche de la personne que nous sommes vraiment.  D’ailleurs se concentrer sur l’essentiel allège automatiquement notre vie.  D'ailleurs le mot « essence » vient du latin essere qui signifie « être ».  Il s’agit donc de ce que nous sommes en substance.

Pour se simplifier la vie, il est bien sûr possible d’intervenir sur des éléments extérieurs à soi.  Durant toutes ces dernières années, j’ai passé en revue une série de choses qui me compliquaient la vie.  Certaines étaient en lien direct avec mon type de travail et mes responsabilités décidées et acceptées, je les ai conservées et mieux acceptées parce qu’elles étaient en lien avec ma volonté d’être « utile ».  Avec un peu de créativité, d’autres ont trouvé des solutions et des compromis qui les ont rendues beaucoup moins contraignantes.  D’autres enfin ont été purement et simplement écartées de mes préoccupations.  Mais, en réalité, ce qui nous complique la vie, c’est notre façon d’aborder notre travail et, par là même, notre propre vie.  Notre monde intérieur emprunte sans arrêt mille et un sentiers de réflexion, en passant d’une pensée à l’autre.  Nous aimons croire que, pour être important aux yeux des autres, nous devons être occupés, très occupés, et remplir notre vie d’activités de plus en plus compulsives, comme vérifier en permanence ses e-mails, lire ses messages sur son iphone, rester connecté, de jour comme de nuit, …  Ceux qui me connaissent savent que je ne consulte mes mails qu’une à deux fois par jour excepté le dimanche et qu’il n’est pas toujours facile de m’atteindre par téléphone parce que je l’oublie fréquemment sur le coin de mon bureau mais, surtout, parce que ma « pratique de l’attention » fait que je ne décroche jamais lorsque je suis face à un client.  C’est l’âge sans doute qui me recentre de plus en plus sur l’essentiel mais, je dois le reconnaitre, cette pratique entraîne pour moi de nombreux bienfaits, me permet de me sentir mieux dans ma peau, de mieux réaliser mon travail et, sûrement, de vivre pleinement ma vie, ici et maintenant.